7ème Forum politique entre le RINADH et la Commission de l'UA : La nécessité d'une justice réparatrice

Placé sous le thème « Justice pour les Africains et les personnes d'ascendance africaine à travers les réparations : le rôle des institutions nationales des droits de l'homme et des autres acteurs des droits de l'homme », Addis-Abeba a abrité les travaux du 7 au 9 Mai 2025

Au terme de trois jours de travaux durant lesquels, les membres ont tablé sur les séquelles du crime d'esclavage, du crime du colonialisme et du racisme systémique ne sont pas des pages tournées car elles se perpétuent sous d'autres formes parfois plus insidieuses d'injustice, nourrissant les inégalités structurelles qui exigent de nous une réponse ferme, collective et enracinée dans le droit. Le rôle des institutions nationales des droits de l'homme ont un rôle central à jouer pour la documentation des violations passées et présentes mais aussi dans la mobilisation des sociétés, l'éducation des consciences et de l'influence des politiques publiques. Leurs rôles de sentinelles, de médiatrices mais également de catalyseurs d'une justice réparatrice. C'est pourquoi il est nécessaire de renforcer les alliances avec la société civile, les communautés victimes, les chercheurs et les organismes africains et universel. Même si les réparations sont principalement financières, on ne doit pas oublier qu'elles sont également symboliques, juridiques, éducatives et institutionnelles. Elles doivent transformer les systèmes et non simplement panser les plaies dixit le Pr Gabriel James Mouangue Kobila.

Il faut le dire en marge de ses travaux, il y a eu l'inauguration du bureau de liaison du RINADH à Addis-Abeba. « l'Afrique gagnera à se redéfinir à travers les droits de l'homme et non oles cicatrices de son histoire » C'est par cette citation du célèbre Nelson Mandela Madiba que le Pr Gabriel James Mouangue Kobila a entamé son discours de circonstance lors de la cérémonie d'ouverture en sa double qualités de vice-président du Réseau  des Institutions Nationales Africaines des Droits de l'Homme (RINADH) et président de la Commission des Droits de l'Homme du Cameroun (CDHC). Ce nouveau bureau à Addis-Abeba vient compléter le siège du RINADH de Nairobi de même que celui hébergé par l'INDH marocaine. Ces trois sites confèrent désormais au RINADH une solide empreinte institutionnelle et une présence stratégique, l'une dans le centre diplomatique de l'Afrique de l'Est et l'autre dans la capitale politique continentale de l'Afrique. Le Pr Gabriel James Mouangue Kobila a formulé le vœu de voir chacun et chacune s'approprier cet outil et à en faire un carrefour vivant de l'action en faveur de la dignité humaine, de la justice et de l'égalité en Afrique.

Clément Noumsi