Conférence de presse du Minat : force restera à la loi
- Clément Noumsi
- 11 oct.
- 3 min de lecture

C'est d'un ton martial cette mise en garde a été prononcée par le ministre de l'administration territoriale Paul Atanga Nji lors de l conférence de presse qui s'est tenue le 10 octobre 2025 dans la salle de conférence de son département ministériel.
Le ministre de l'administration territoriale, Paul Atanga Nji en sa qualité d'agent du gouvernement a tiré la sonnette d'alarme ce vendredi 10 octobre 2025 lors de la conférence de presse. Il met en garde les candidats, observateurs, ONG ainsi que la société civile sur les comportements déviants et leur potentielles conséquences en cette veille du scrutin présidentiel.
Déplorant un certains nombre d'indiscipline tel que le défaut de dépôt des programmes de campagne auprès des autorités administratives, le ministre a dressé un bilan plutôt positif dans son ensemble invoquant ainsi la liberté d'expression qui est le résultat d'un pays qui se veut démocrate « On a tout entendu ; c'est aussi ça la démocratie ». A la veille du début de la campagne électorale, le ministre avait trouvé nécessaire d'organiser un point de presse dans le but de sensibiliser tous les acteurs politiques sur les enjeux d'une élection présidentielle. C'est donc à dessin qu'il a organisé ce deuxième point de presse à la veille de la fermeture de la campagne électorale à l'intention des candidats afin que tout le monde soit au même niveau de l'information.
Non à la cacophonie
Création d'une plateforme par un candidat pour soit disant recenser les bulletins de votes ;Syndicat qui aurait mit en place une plateforme pour recenser et proclamer les résultats ; Une avocate qui a mis sur pied une application pour recenser et proclamer les résultats du scrutin.Avec son ton, le ministre rappel à qu'il revient à une institution, la compétence de proclamer les résultats du scrutin en ces termes : « je voudrais rappeler à toutes ces personnes qui activent ces plateformes d'abandonner ces aventures criminelles, diabolique et dangereuses vouées à l'échec, car seul le conseil constitutionnel a la compétence de proclamer les résultats après avoir bien évidemment vidé le contentieux électoral ».
Il a également fait mention d'une publication de Cameroun Tribune du 1er juillet 2002 que « publier unilatéralement les résultats d'une élection est un acte de très haute trahison ». Il met de ce fait en garde ceux qui tenteront de proclamer les résultats du scrutin présidentiel, ou de s'auto proclamer vainqueur en violation des lois de la République auront franchi la ligne rouge et devront s'attendre à des mesures de rétorsion à la hauteur d'une forfaiture aussi grave.
La volonté des pouvoirs publics
Ce scrutin comme étant un scrutin « bien organisé, crédible, transparent, apaisé et surtout dans un environnement sécurisé », de l'ouverture à 8 heures à 18 heures à la fermeture des bureaux de votes, le Minat prendra des mesures pour assurer un bon scrutin présidentiel.L'ordre public sera renforcé sur toute l'étendue du territoire. Dès la clôture des bureaux de votes, les instances chargées du recensement du vote débuteront leur travail qui se fera en toute sérénité, sans la moindre perturbation. Dans le respect des règles légales, les candidats après le scrutin pourront faire leur récriminations, a t-il souligné. Le Minat a rappelé que le titre de Candidat ne confère aucune immunité, et avec ironie, a martelé « une élection présidentielle se joue dans les bureaux de votes pas chez les marabouts''.

De quoi à peur le Minat ?
Se souvient-il que nous sommes tous camerounais? Et que nous avons l'habitude de voir "Coton sport battre le Réal" pour preuve, lors du match d'ouverture du mondial Italien de 1990, qui ne souviens pas des quart de finale des JO 2000 à Sidney contre le Brésil ou encore de la coupe des confédérations 2003 en France face toujours au Brésil ?
Monsieur le ministre, même dans les saintes écritures le jeune David âgé de 17 ans a vaincu Goliath. Ce n'est pas une certitude mais une possibilité à moins que vous ayez déjà des résultats avant le scrutin, Coton Sport peut bien battre le Real car le monde étant devenu un village planétaire avec les outils de communications modernes, le résultat ne devrait pas dépendre de la capacité a avoir les représentants dans les bureaux de vote sauf si on ne fait pas confiance en l'organe chargé d'organiser et en sa capacité à transmettre fidèlement les résultats.
S'il est dit que chaque candidat devrait avoir un représentant dans les bureaux de vote, il est possible de compiler les 31 153 procès-verbaux en une seule nuit, donc de connaitre les résultats moins de 12 heures après la fermeture des bureaux de vote. Une question me taraude l'esprit, la peur a-t-elle changé de camp ? Au point de dire qu’un candidat se retranche dans son village pour proclamer sa victoire au soir du 12 octobre.
Clément Noumsi




Commentaires