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L'ouvrage « Aïcha à la barre ! » : Ramat Abadjida conte les relations hommes- femmes parfois tumultueuses

  • Clément Noumsi
  • 13 juil.
  • 3 min de lecture
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La salle de conférence du centre de formation professionnelle en face de l'imprimerie nationale a servi ce 11 juillet 2025 de cadre pour la dédicace du livre « Aïcha à la barre ! ». Une science fiction qui loin d'être une réalité vécue par l'auteur retrace néanmoins les péripéties que vivent certains hommes dans les relations avec la gent féminine. Venant d'un ressortissant du Logone et Chari dans l'Extrême-Nord, région peu scolarisée avec les us et coutumes qui promeuvent le stoïcisme, c'est un véritable pavé dans la marre.


Cet ouvrage de 88 pages réparti en 15 chapitres retrace la mésaventure d'un homme qui a choisi de faire recours à la justice pour une réparation même symbolique du tort subit de la part de la jeune Aïcha, preuve que les hommes sont le plus souvent de simples victimes.

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Cette cérémonie de dédicace a  su réunir du beau monde et des têtes couronnées du septentrion en général mais de l'Extrême-Nord en particulier. La leçon inaugurale a été présentée par le Pr Assana Brahim, maître de conférence, chef de département de français à l'université de Ngaoundéré sous la modération de Tafeu François Bikoro. Loin d'être un roman autobiographique, cet ouvrage remet au centre du village, le problème de violences que subissent les hommes dont la plupart choisissent de souffrir en silence au lieu se plaindre au risque d'être la risée de tous, pour une quelconque réparation.

Loin d'être misogyne, l'auteur démontre par là que les violences ne sont pas seulement le fait des hommes mais qu'ils sont souvent aussi des victimes.


Clément Noumsi

Réactions

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Ramat Abadjida, Auteur

« Merci pour votre intérêt à cette dédicace, ma motivation vient du fait que les gens ont l'habitude de défendre la cause féminine en estimant que c'est l'homme qui est le méchant de l'histoire. C'est un miroir de la société pour montrer que ce n'est pas toujours le cas. Il est nécessaire de le faire savoir que sur le plan national ou international, il faut le dire que même les hommes subissent. L'objectif de cet ouvrage est de sensibiliser la jeunesse sur les relations humaines qui doivent être empreintes de sincérité et de loyauté. L'autre volet, c'est une science fiction qui peut aider le législateur à prendre en compte toutes les hypothèses pour mieux encadrer les relations humaines ».

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Younouss Djibrine, Élite

« Comme le savez, le monde évolue et le grand Nord avec. Seulement dans nos coutumes, on a l'habitude de dire qu'un homme ne pleurniche pas. Et de là, qu'un des nôtres amène une fille à la barre pour cause de trahison, heureusement que cela relève de la fiction. Sinon, chez nous, il est dit qu'il faut la remplacer par une autre car c'est le meilleur tribunal. Vous ne savez peut-être pas combien les hommes musulmans sont contraints par l'islam pour sa responsabilité envers la femme. La femme mariée bénéficie de beaucoup de droit qui sont des obligations pour son époux, je vous invite à mieux vous intéresser pour bien comprendre. C'est une question d'approche, cette jeune fille qui regarde ailleurs et délaisse celui qui a été toujours là pour elle, au lieu de l'amener au tribunal, moi je l'aurais conseiller de prendre une autre mais cela relève de vos habitudes vous les jeunes d'aujourd'hui ».

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Kamssouloum, questeur à l'AN Élite de la région

« L'amour est un phénomène qui est congénital à la nature humaine. C'est un thème à temporel car tant que les hommes vivront, les chagrins d'amour existeront. Je crois que le thème est assez classique. Ce qui m’a marqué c'est le fait que cela soit un ressortissant du Logone et Chari où le taux de scolarisation est très faible, et sachant que dans notre contexte, l'auteur ne peut pas vivre de son art et qu'il ait consacré autant d'énergie pour le produire. Je le félicite pour cela. Notre culture étant essentiellement orale, ce livre revêt un caractère pédagogique pour les jeunes générations et c'est le côté positif de cet ouvrage ».

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Pr Assana Brahim, chef de département de français à l'université de Ngaoundéré

« Comme vous l'avez remarqué, cet œuvre littéraire traite d'un problème de trahison entre un homme et une femme qui, après 7 ans de relation avec promesse de mariage à l'appui, décide de changer de Cap. C'est un appel de cœur pour la moralisation de la jeunesse à une prise de conscience, car le projet de mariage ne doit pas être une source de revenus et en plus d'entreprendre des relations sans lendemain. C'est un appel à la responsabilité et au respect de la parole donnée ».

 

Propos recueillis par C.N.

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