Le Minfi au SAGO : la première IA gouvernementale (GOV-IA) expliquée au public

C’était lors de la conférence sur le thème « l'intelligence artificielle au service de l'agent public : la première IA gouvernementale (GOV-AI) » animée par Goddy EPIE NGENE au stand du Minfi le 2 juillet 2025.

Dans le cadre de la mise en place de l'IA Ngomna, le ministère des finances a organisé une conférence sur l'intelligence artificielle afin de mieux préparer l'opinion à la sortie prochaine de l'IA Ngomna par le truchement du CENADI. Pour entretenir, le public ayant répondu à cette invitation, l'expert en la matière s'est prêté au jeu des questions réponses devant un public qui voulait bien comprendre le pourquoi et le comment des choses.

Dans un bref entretien, nous avons obtenu quelques éclairages pour une meilleure appropriation.

Goddy EPIE NGENE, Expert en IA et Chef de la Division Exploitation et Logiciel au CENADI, bonjour C'est quoi l'IA Ngomna ?

L'IA que le Cenadi entend rendre officielle sur Ngomna a pour rôle de renforcer la capacité de productivité des agents publics. C'est en quelque sorte le résumé de la présentation qui vient d'être faite où nous avons estimé que parfois il y a une méconnaissance des textes en vigueur de la république. Et aujourd'hui, nous pensons qu'il est important de doter les agents publics dans une configuration conversationnelle afin de leur permettre de pouvoir poser des questions et d'avoir des réponses contextuelles sur les lois et règlements de la république. Nous pensons que cela devait leur permettre de mieux apprécier le service rendu aux usagers. Nous pensons que le citoyen a droit à un service de qualité et qu'il puisse l'avoir dans la langue de son choix (Anglais ou Français). Quand nous parlons de l'IA gouvernementale, c'est cet IA  là qui est destinée premièrement aux fonctionnaires et aux agents publics de l'État qui leur permettent non seulement de pouvoir rendre service en français et en anglais, mais aussi de mettre à leur disposition, les textes les plus à jour et avec le détail nécessaire pour une meilleure compréhension.

Pourquoi au SAGO ?

Nous devons comprendre que le SAGO  est une occasion pour les services de l'État de rendre compte aux publics de ce qui est fait dans les différentes administrations sectorielles. C'est pourquoi nous pensons qu'il n'y a pas meilleur endroit que le SAGO pour restituer en quelque sorte les innovations qui ont lieu au sein des services et administrations sectorielles.

Quelle innovation?

Nous devons comprendre qu'une IA qui n'est pas locale est potentiellement dangereuse, cela veut dire que les états ont l'obligation aujourd'hui d'avoir une IA qui pointe sur les données parce que ces données constituent la réalité contextuelle de ce pays là et limiter la consommation de l'IA venue de l'extérieur.

Pourquoi nous le faisons?

Vous savez que nous rédigeons des stratégies de l'IA et nous mettons beaucoup d'emphase sur 'IA perverse car nous comprenons que l'IA peut être une arme susceptible de nuire à une nation comme la nôtre. C'est pour nous au centre national sous l'impulsion du ministre des finances, il est question de conserver un avantage compétitif majeur sur cette question. C'est pourquoi sur la compétitivité de nos agents publics, celui de participer à la restructuration des données pour permettre à l'IA de pouvoir adresser les questions liées au foncier, à l'état-civil, à la question de diplomatie, et nous pensons que tout cela commence par des données, et que ces données doivent disponible pour que naturellement les IA que nous produisons soient contextuelles et adaptées aux réalités de notre pays.

Propos recueillis par Clément Noumsi