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Promotion du dialogue social : Amélioration du secteur en ligne de mire

  • Clément Noumsi
  • 29 oct.
  • 3 min de lecture
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C’est l’une des préoccupations majeures qui a réuni les acteurs au cours des travaux de la 47ème session du comité de concertation et de suivi du dialogue social tenue le 28 octobre 2025 au ministère du travail et de la sécurité sociale sous l’égide du ministre Grégoire Owona, en présence de plusieurs leaders syndicaux. Il était question de proposer de nouvelles stratégies pour faire transiter le secteur informel afin qu’il s’intègre le secteur formel.


L’économie camerounaise est détenue en grande partie le secteur informel qui représente près de 86,60 % de l’emploi au Cameroun selon la 3ème Enquête sur l’Emploi et le Secteur Informel (EESI13) publiée en 2023 par I’INS, la répartition en termes de pourcentage se présente comme suit: 52 % représente le secteur informel non agricole; 34,6 % représente le secteur informel agricole. D’où le revenu mensuel des travailleurs du secteur informel est estimé à 83 409 Francs CFA (quatre-vingt-trois mille quatre cent zéro neuf francs CFA).

A cet effet, l’Etat du Cameroun a créé un département ministériel, le MINPMEESA, qui a pour mission d’accompagner les opérateurs économiques du secteur informel aux côtés d’autres administrations sectorielles telles que le Ministère du Commerce, le Ministère des Finances, ainsi que les partenaires au développement dont le PNUD.


Prenant la parole à l’ouverture des travaux, le chef de ce département ministériel a relevé que le processus de formalisation se heurte à de nombreux obstacles administratifs, lourdeurs, multiplicité des procédures administratives qui génèrent des lenteurs dans le traitement des dossiers, tout en soulignant que le secteur formel se distingue de manière perceptible grâce aux actions posées par les différents responsables. « Le secteur informel a de nombreuses répercussions sur le plan social et économique, son évolution n’est pas perceptible malgré les efforts institués par les pouvoirs publics, il est considéré comme un déclencheur de certaines solutions dans la mesure où il offre des revenus à de nombreux citoyens qui ont choisi ce mode d’activité. Cependant, beaucoup reste à faire pour permettre aux opérateurs dudit secteur de sortir de l’ornière » a indiqué Grégoire Owona.


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Par ailleurs, le Bureau International du Travail (BIT), définit le secteur un informel comme un ensemble d’unités produisant des biens et services en vue principalement de créer des emplois et des revenus pour des personnes concernées. Ces unités ont un faible niveau d’organisation, opèrent à petite échelle de manière spécifique avec peu ou pas de division entre le travail et le capital en tant que facteur de production. Les relations de travail lorsqu’elles existent, sont fondées sur l’emploi occasionnel, les relations de parenté, personnelles et sociales plutôt que sur les accords contractuels comportant des garanties en bonne et due forme (contrat de travail).

L’objectif visé par la SND30 dans ce contexte est de favoriser la migration du secteur informel vers le secteur formel par des actions comme la formation professionnelle, l’amélioration des conditions d’exercice pour les entrepreneurs informels, étant donné que le secteur informel est un sous-secteur d’entreprises non constituées en Etablissement ou en Société à Responsabilité Limité (SARL) dont le capital exigible est de 100 000frs CFA (est de cent mille francs Cfa).

Faut-il le rappeler, le secteur informel est classé en trois catégories notamment un secteur informel de production ayant des structures de transformation gérées par des individus dont l’activité peut être plus rentable avec un minimum d’organisation formelle, mais qui demeurent dans l’informel pour plusieurs raisons dont les principales sont l’insuffisance des moyens financiers, la lourdeur et la complexité administrative; Un secteur informel de subsistance qui regroupe des micro-commerçants, nationaux ou immigrés, dont les moyens logistiques pour l’écoulement de leurs produits restent dérisoires ou inexistants; Un secteur informel frauduleux constitué d’acteurs disposant d’importants moyens financiers qui préfèrent se mettre en marge de la légalité.

Selon le MINTSS, la bonne démarche pour ce secteur informel consiste à mettre à la disposition des acteurs les informations viables et attractives, leur permettant d’apprécier leurs centres d’intérêts. Pour ce qui est du secteur formel, celui-ci est essentiellement constitué des PMI/PME qui ont décidé de mettre un ensemble des moyens en vue de leur croissance. Ces PMI/PME opèrent dans un cadre légal avec un organigramme selon la taille de chaque structure. Elles participent à la construction de notre système économique à travers : le paiement des salaires aux personnels; le paiement des impôts, le CFC; le paiement des taxes; le paiement de la TVA; l e versement des retenues sur salaires à la CNPS et le versement des retenues du FNE.

En somme, le processus de formalisation se heurte à de nombreux obstacles administratifs, lourdeurs, des procédures administratives dans le traitement des dossiers.


Clément Noumsi

 
 
 

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