Rapport 2025 sur l'état de la population mondiale : l’UNFPA alerte sur la crise de fécondité

Placé sous le thème « la véritable crise de fécondité : la quête du libre arbitre en matière de procréation dans un monde en mutation », l'hôtel Hilton de Yaoundé a servi de cadre le 19 août dernier à la cérémonie y relative présidée par le ministre délégué auprès du Minepat, du représentant résident de l'UNFPA au Cameroun, de l'ambassadeur de l'Union Européenne au Cameroun et du secrétaire général du MINPROFF.

Plusieurs prises de paroles ont meublé cette cérémonie de lancement officiel du rapport 2025 sur l'état de la population mondiale dont copie a été remise par Dr Justin Koffi représentant résident de l'UNFPA au Cameroun à Paul Tasong Mindel/Minepat.

Le rapport révèle qu'une personne sur cinq dans le monde s'attend à ne pas avoir le nombre d'enfants qu'elle désire. Les principaux facteurs comprennent le coût prohibitif de la parentalité, l'insécurité de l'emploi, le logement, les préoccupations concernant l'état du monde et le plus souvent le manque d'un partenaire approprié.

Ce mélange toxique de précarité économique et de sexisme joue un rôle dans le nombre de ces problèmes en plus de ne pas pouvoir créer la famille qu'on désire. D'un autre côté, le manque de choix et non le manque de désir avec ses conséquences majeures pour les individus et les communautés d'où découle la véritable crise de fertilité. Les données brossent un tableau peu reluisant. l'UNFPA exhorte les gouvernements à donner aux populations les moyens de prendre des décisions librement sur la reproduction, notamment en investissant dans le logement abordable, l'accès à un travail décent, aux congés parentaux, ainsi qu'à la gamme complète de services de santé reproductive et d'informations faibles.

Clément Noumsi

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Réactions

Dr Justin Koffi, représentant résident de l'UNFPA au Cameroun ,  

« Permettez moi d'adresser ma gratitude au Mindel/Minepat pour avoir accepté de présider ce lancement. Comme je le disait, le rapport dit chaque année de ne laisse personne de côté. Ce rapport s'intéresse à ceux et celles qui, malgré les moyens financiers n'arrivent pas à avoir le nombre d'enfants qu'ils espèrent avoir.  Ceci est une véritable crise parce que vous pouvez être riche et rêver d'avoir deux enfants avec votre partenaire sans jamais l'obtenir. Le rapport est allé plus en profondeur pour mieux comprendre la raison car ce n'est ni la surpopulation ou la dépopulation mais c'est une  crise souvent négligée. En 1994 au Caire en Egypte, l'ensemble des pays s'était réuni et toutes les prescriptions retenues sont revenues pour être prises comme recommandations pour mettre fin à cette crise. Il est juste question, d'accélérer certaines de ses mesures dans la mise en œuvre ».

Paul Tasong, Mindel/Minepat

« Une certaine crise de fécondité dans le monde vient du fait que certains  individus n'arrivent pas à exercer leurs droits à la procréation à cause des raisons multiples. Au Cameroun, cela intéresse les pouvoirs publics dans le cadre  des orientations qui seront définies au préalable afin de permettre à chacun d'exercer son droit à la procréation. Pour ce qui est du Cameroun, pas mal de politique publique sensibles au genre sont implémentées et les préoccupations des jeunes filles et des femmes sont prises en compte au moment de l'élaboration des budgets. C'est une orientation donnée par le chef de l'État pour permettre à l'essentiel de la population de jouir de ce droit de libre arbitre dont il est question ».

Propos recueillis par C.N.