CEMAC-OHADA : le cadre de franche et saine collaboration redimensionné.
- Clément Noumsi
- 16 juil.
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La salle de conférence de l'Ohada à Yaoundé a servi de cadre ce 15 juillet 2025 à la signature de l'accord cadre révisé entre la CEMAC et L’OHADA. Après 23 ans de franche collaboration, il était temps de réviser le cadre de collaboration afin de mieux l'adapter aux exigences de l'heure pour un meilleur déploiement de part et d'autres.
Dans sa prise de parole, le président de la commission de la CEMAC a invité le secrétaire permanent à prendre part aux assises prévues à Bangui du 2 au 4 août prochain et aussi à la conférence des ministres du 7 août prochain à Bangui pour une meilleure consolidation de l'accord réciproquement avantageux pour les deux organisations. Il se réjouit de la signature de cet accord qui a fait de multiples concertations entre le secrétariat permanent et l'équipe de la CEMAC conduite par le vice président de la commission de la CEMAC.

Le secrétaire permanent de l’Organisation pour l’Harmonisation en Afrique du Droit des Affaires (OHADA) a ouvert son propos en saluant les représentants des institutions nationales et internationales, et en remerciant chaleureusement le Cameroun pour son accueil et son engagement. Il a souligné l’importance de la collaboration entre l’OHADA et ses partenaires, notamment à travers les multiples échanges et négociations ayant abouti à la cérémonie du jour.
Il a exprimé sa gratitude envers les autorités camerounaises pour leur détermination à faire avancer les réformes juridiques et à renforcer l’intégration régionale. La cérémonie marque, selon lui, un renouvellement des relations entre deux organisations sœurs, à savoir l’OHADA et la Commission de la CEMAC, qui, bien que collaborant depuis longtemps, n’avaient jusqu’ici pas formalisé leur partenariat par un cadre de concertation structuré.
La nouvelle convention signée vient combler ce vide, en instaurant un cadre permanent de concertation, s’inscrivant dans une dynamique plus large impliquant d’autres organisations communautaires africaines telles que la CEDEAO. Le secrétaire permanent a insisté sur le rôle de l’OHADA comme outil d’intégration juridique et, par extension, d’intégration économique. Il a conclu en affirmant que cette convention est un pas décisif vers une meilleure structuration des échanges, dans l’intérêt du développement économique régional et continental.
Clément Noumsi
Réactions

Pr Mayatta Ndiaye Mbaye, secrétaire permanent del'OHADA
« Depuis 2002, cela fait 23 ans que nous sommes dans une franche collaboration avec la CEMAC mais nous savons que nous pouvons faire mieux. Par ce que nous pouvons mieux faire, nous nous sommes réunis pour redéfinir le cadre de collaboration, pour mieux agir, pour mieux servir nos Etats, pour mieux servir nos communautés, pour mieux servir le secteur privé porteur de croissance et de richesses, pour mieux impacter notre économie, pour renforcer le climat des affaires et redonner confiance aux investisseurs locaux et étrangers. Nous voulons contribuer auprès des Etats dans l'ensemble des plans nationaux et tout ce que cela regorge comme actions et comme résultats espérés, nous voulons que dans les prochaines années que ceci soit dupliquer avec l'Union Africaine. Et comme je le disait tout à l'heure, la problématique de la mobilité soit réglée avec la libre circulation des biens, il faut que cela soit prise en charge afin régler le problème en fédérant l'ensemble des peuples d'Afrique autour de ce besoin de développement économique pour palier aux problèmes de sécurité économique, de la pauvreté et pour cela il faut collaborer. Je remercie encore le président de la commission car j'ai trouvé le train en marche et nous avons continué dans la même lancée. Et nous espérons que les résultats seront meilleurs et les évaluations pourront nous permettre de voir cela notamment avec le congrès international sur le climat des affaires en Afrique afin d'avoir une meilleure visibilité et notamment le cadre juridique pour une perception OHADA secteur privé pour son développement ».

Balthasar Engonga Edjo'o, président de la commission de la CEMAC
« Nous l'avons signalé tout à l'heure, cette signature vient sécuriser nos activités dans le domaine commercial et il était question de passer à une harmonisation qui apporte beaucoup plus de garantie pas seulement aux acteurs privés mais à toutes les activités de la sous région. Nous avons signé un accord cet accord et nous espérons que les effets escomptés seront visibles par tous dans les prochains jours dans le climat des affaires ».
Propos recueillis par C.N.




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