Coopération Sud-Sud : le CCCPA et le CNDDR main dans la main

Promouvoir des approches holistiques et intégrées du désarmement, de la démobilisation et de la réintégration

C'est sous ce thème que les deux institutions se sont retrouvées à Yaoundé du 28 au 30 Avril 2025 pour un atelier de formation, d'échanges de bonne pratiques et de partage d'expérience entre le CCCPA d'Égypte et le CNDDR avec l'accompagnement du PNUD et du Japon. Le secrétaire général du ministère des relations extérieures, son excellence Oumarou Chimoun a salué le leadership du président de la république à travers une coopération multilatérale et diversifiée qui permet ainsi au Cameroun de bénéficier de l'appui de nombreux partenaires comme la république du Japon, de l'Arabie Saoudite, de l'Égypte et biens d'autres. Un MoU qui permet au Cameroun et l'Égypte de faire des progrès dans le cadre de la démobilisation, du désarmement et de la réintégration dans la vie en société tout en prenant en compte la place de la gent féminine, des jeunes et des enfants. Le renforcement des capacités des acteurs de la CNDDR, des représentants des OSC permettra ainsi à la partie camerounaise d'identifier les stratégies et les pratiques exemplaires qui pourront faciliter l'implémentation des approches globales et intégrées dans le processus. L'atelier offre également l'occasion pour les deux structures sœurs de planifier et de renforcer davantage les actions de coopération d'échanges entre le Cameroun et l'Égypte. C'est l'occasion pour moi de saluer l'engagement du coordonnateur du CNDDR et celui du direct du centre international du Caire pour la résolution des conflits et le maintien et la consolidation de la paix et de les assurer du soutien inconditionnel du gouvernement à travers le Minrex pour la mise en œuvre et le succès de ce partenariat qui vise la paix et pour le bien des deux pays.

Bien avant, le coordonnateur national dans son discours de bienvenue avait déjà présenter les attentes du CNDDR vis à vis de cet atelier et l'espoir que ce partenariat naissant soit le début d'une belle aventure fructueuse entre les deux institutions.

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Ils ont dits ...

Ahmed Samed, directeur du CCCPA d'Égypte

« En effet, il y a un élément très fort qui est l'aspect genre, en fait la dernière fois que nous étions au Cameroun. Nous en avons discuté mais chez nous en Égypte, nous avons contribué à la mise du plan national de l'agenda paix et sécurité. Même si les femmes n'aiment pas  l'admettre, elles ne sont pas victimes mais parfois bourreaux des enfants ou des jeunes. Et on peut bien l'apercevoir dans le trafic des migrants ou illicite. Dans l'approche holistique, c'est la dimension genre qui plus pris en compte. Nous avons élaboré un plan au niveau de l'Union africaine et aussi un autre du côté de l'ONU. Nous avons l'expertise dans l'analyse des conflits en plusieurs étapes pour faire les DDR. Dans la phase de l'analyse des besoins, il y a toujours plusieurs piliers car plusieurs choses sont interconnectés et nous, on voit le DDR comme un "Peace Building". Nous offrons des formations aux personnes issues des DDR, des commissions nationales et on essaie de les aider sans imposer quoi que ce soit ».

Faï Yengo Francis, coordonnateur CNDDR

« La résolution des conflits est un problème qui concerne tout le monde. Cet atelier vise à d'abord à un échange d'expérience entre nos deux structures, à nous entre aider et à faire la même chose car tous nous avons besoin de la paix même s'il y a des spécificités. Au Cameroun par exemple, dans l'extrême-nord, nous avons à faire à une menace djihadiste de l'état islamique venant de l'Afrique de l'Ouest. Dans le NOSO, ce sont des compatriotes qui ont pris les armes contre les institutions républicaines. C'est l'une des raisons que nous multiplions des échanges d'expériences avec d'autres pays et aussi d'apprendre de l'expérience camerounaise ».

Propos recueillis par Clément Noumsi