Lancement officiel du PROFIP : le Cameroun et le Japon main dans la main

L'expertise du royaume nippon mise à  contribution pour booster la production locale du poisson. C’était à l'hôtel Hilton de Yaoundé a servi de cadre le 25 juillet 2025 pour le lancement officiel du projet PROFIP.

Le Cameroun, dans sa politique de diversification économique et de renforcement de la sécurité alimentaire d’une part et dans l’atteinte des objectifs du Plan Intégré d’Import Substitution Agropastorale et Halieutique (PIISAH) d’autre part, a identifié la pisciculture comme un secteur porteur pour la croissance inclusive. Ce plan se positionne comme un instrument opérationnel de la Stratégie Nationale de Développement pour la période 2020-2030 (SND30).

le Ministère de l’Élevage, des Pêches et des Industries Animales (MINEPIA) a élaboré, avec l’appui technique et financier de l’Agence Japonaise de Coopération Internationale (JICA), le Projet de Promotion de la Filière Pisciculture Continentale (PROFIP). Ce projet, qui s’inscrit dans le cadre de la coopération technique entre les deux parties, vise à développer une pisciculture durable, moderne et génératrice de revenus dans les régions du Centre, Sud, Littoral et Ouest du Cameroun.

La cérémonie officielle de lancement du PROFIP présidée par le Minepia en présence de l'ambassadeur du Japon au Cameroun et du responsable de la JICA a eu lieu le 25 juillet 2025 au  Hilton hôtel de Yaoundé. Les objectifs de ce projet sont de, sensibiliser les acteurs clés du secteur, renforcer la visibilité de la coopération entre le Cameroun et le Japon dans le domaine de la pisciculture, dans un contexte d’import-substitution et lancer de façon solennelle la phase opérationnelle du PROFIP.

Plus spécifiquement il est question de : Présenter la situation actuelle de l’aquaculture au Cameroun ;​Présenter le contenu, les composantes et les résultats attendus du projet ; Informer et mobiliser les bénéficiaires et parties prenantes ; ​Créer une dynamique institutionnelle autour de la mise en œuvre du projet. « j’aimerai remercier les acteurs du sous-secteur aquaculture ici présent pour leur implication, aux côtés du Gouvernement, en faveur du développement de la production Halieutique nationale. Pendant le déroulement dudit Projet, je vous invite tous, à participer activement, afin d’impulser le développement de l’aquaculture et relever le challenge des objectifs assignés à ce sous-secteur d’activité »ainsi en a conclu le Minepia Dr Taïga.

Clément Noumsi

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Réaction

Mme Jeanne Etoundi, présidente OIDAC

« Avec la coopération japonaise, l'aquaculture camerounaise va sortir sa tête de l'eau et cela va être une réalité. Cinq ans pour apprendre les bonnes pratiques de la riche expérience Japonaise dans  l'aquaculture. Pendant longtemps, l'aquaculture a été le parent pauvre maintenant la balle est dans le camp des fonctionnaires du ministère, l'interprofession, que chacun fasse son travail à son niveau et nous devons tous être au même niveau d'information. Nous devons éviter une « camerounisation » et c'est de tout faire profiter au maximum de  cette expertise technique de la part des Japonais. On ne doit pas louper le coach et ma qualité de présidente de l'interprofession, tout ce que je peux dire, l'espoir se dessine devant nous au travers du projet. Nous disons merci au ministre de  vouloir faire de l'aquaculture une réalité partagée comprise par tous afin de faire comme la filière avicole pour que le poisson soit à la portée de toutes les bourses. Nous avons signé des conventions avec les maires pour une décentralisation effective avec les closeries et des industries  de fabrication localement  des aliments et à court terme d'ici à  2026 que le prix du kilogramme de poisson soit à la portée de toutes les bourses avec le kg de  Tilapia passera de 3 000frs à 1 500frs, l'alevin à 30frs et les clarias à 800frs, je vous remercie ».

Propos recueillis par  C.N