Baré-Bakem : les chefs traditionnels et les élites élaborent les stratégies pour développer leur arrondissement

Le domicile de Mme le maire de Baré-Bakem, Lisette Nkoué a été le sanctuaire, le temps d'une rencontre inédite entre les fils et filles de l'arrondissement  de Baré-Bakem dans le Moungo, vivant dans la cité capitale et les environs pour épiloguer sur les leviers à actionner à l’effet d’ impulser la modernisation de cette cité.

Durant plusieurs heures, les échanges ont été francs et sincères entre les filles et fils de la localité qui ont fumé le calumet de la paix pour lancer les bases d'une nouvelle ère. Au-delà  des considérations politico-politiciennes, l'occasion a été donnée à tous les enfants de la localité présents de poser les jalons du nouveau départ souhaité par tous. L’idée d’un fond projet a été adoptée avec l’ouverture d’un compte dans la microfinance Coop-CA afin de permettre aux ressortissants de contribuer chacun selon sa bourse. La formation professionnelle et l’insertion des jeunes de la localité demeurent une préoccupation majeure, l’électrification rurale une priorité à laquelle le comité de développement devrait se pencher.

L'occasion faisant le larron, Mme le maire a profité pour inviter toutes les personnes présentes au lancement de la campagne dans la salle de conférence de l'ancienne sous-préfecture de Baré, le dimanche 28 septembre prochain dès 13 heures. C'est dans une ambiance bon enfant que les participants ont pris part aux agapes avant que la délégation des chefs ne prenne la route de la ville de Douala où le même exercice devrait se tenir avec ceux du Littoral. Afin de joindre l’utile à l’agréable, c’est avec des sonorités de la localité reprises majestueusement par les femmes qui ont donné de la voix avec quelques pas de danse, pour célébrer un retour circonstanciel aux sources que les élites se sont séparées.

Clément Noumsi

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Réactions

Mme Lisette Nkoué, maire de Baré-Bakem dans le Moungo

« Je voudrais dire principalement un grand merci à leurs majestés d'avoir pris de leur temps pour honorer de leur présence , cette rencontre à Yaoundé puis à Douala pour rassembler leurs enfants de l'arrondissement de Baré-Bakem, pour les sensibiliser sur le problème de développement de notre localité. Et je veux qu'on comprenne que le développement rime avec la politique. Soutenons le président Paul Biya pour les prochaines élections et notre localité qui a donné 51 % en 2018 devrait faire mieux en 2025. Nous devons rester et demeurer un bastion du RDPC dans le Moungo, merci ».

Prince Ngale Epanlo, président du comité d'organisation section de Yaoundé

« Au nom de la communauté ici à Yaoundé à l'égard de nos chefs traditionnels, je voudrais leur dire merci pour cela car c'est historique. Nous avons apprécié et cela nous amène à  réfléchir sur les différentes pistes de solutions pour sortir notre localité du sous développement. Nous avons le devoir de développer la solidarité et de l'union pour porter haut le flambeau de notre localité. La mutualisation de nos moyens vont nous permettre de faire progresser nos 21 villages et de cette solidarité découlera les effets positifs pour tous.Nous avons un lieu touristique dans le village Ekomkam,  les chutes de Tarzan que vous connaissez tous, une merveille naturelle à découvrir ».

SM Jacques Mbangue Ewane, Chef Supérieur du Canton Bakem et chef de la délégation

« Je commencerai par vous remercier pour l'accompagnement médiatique. Je conduis ici la délégation des chefs des 21 villages de notre arrondissement dont 14 sont ici présents. Nous sommes porteurs d'un message de réconciliation entre les enfants de Baré-Bakem, un message à l'élite pour qu'elle ne marche plus en rang dispersé et c'est le même message qui a été transmis du côté de Douala car l'union fait la force et chacun doit apporter sa modeste contribution pour le bien de la communauté. Nous souhaitons qu'une instance de rencontre soit mise sur pied, afin de servir de socle pour les rencontres et les échanges de manière permanente entre les élites pour le bien de l'arrondissement de Baré-Bakem. Certains traînent encore le pas, je voudrais dire que seul on peut essayer mais ensemble, on va plus loin. Nous confirmons ici que tout a été  fait pour que le calme règne avant, pendant et après les présidentielles dans l’arrondissement de Baré-Bakem ».

Propos recueillis par CN