Campagne nationale pour la paix et la non-violence en période électorale au Cameroun

Du 23 septembre au 22 novembre 2025, l'association Ombudsman & Médiation Initiative (OMI) conduite par son coordonnateur général Robert Roger Ngangue va se mouvoir sur principalement six régions du pays à savoir le Centre, l'Est, le Littoral, l'Ouest, le Nord et le Sud-Ouest néanmoins la communication n'ayant plus de frontières, les messages vont  inonder l'ensemble du territoire national à travers les réseaux sociaux, les affiches et les canaux traditionnels. L'hôtel Djeuga Palace de Yaoundé a servi de cadre le 23 septembre dernier à une présentation officielle du concept aux hommes et femmes des médias, aux organisations de la société civile étaux partenaires sociaux pour un meilleur partage.

Cette campagne assoit sa stratégie sur la prévention des conflits axée sur le principe de la non-violence qui rejette l'usage de la force physique, de l'agression verbale, de l'intimidation et de toute forme coercition pour résoudre les conflits ou atteindre des objectifs. Elle repose sur le principe selon lequel un changement social et politique durable se construit par des moyens pacifiques notamment le dialogue, la négociation et la tolérance loin de la passivité et l'inaction. Dans l'histoire de l'humanité, biens des exemples nous ont guidé à suivre ce chemin afin de prévenir au lieu de guérir. Pour cela, comme relais, le mouvement va s'appuyer sur les leaders communautaires, la société civile, les mouvements estudiantins, les influenceurs tant nationaux que de la diaspora, les responsables des médias sociaux et nationaux bref toute structure nationale promouvant la paix, la tolérance, la non-violence et le dialogue.

L'objectif principal est d'éviter l'embrasement du Cameroun en réduisant les foyers de tensions, les escalades verbales sur les réseaux sociaux et médias  en mettant en avant l'importance du dialogue et la non-violence pour résoudre les différends. Dans un premier temps, les artères des principales de Yaoundé et de Douala, avec un lancement officiel le 28 septembre au siège de GPaC à Yaoundé après trois de sensibilisation du 25 au 27.  Douala prendra le relais du 29 au 5 octobre prochain avec le lancement le 2 octobre du concours national dans plusieurs rubriques (chant, poème, peintures et graffiti) avec pour thème la paix et la non-violence puis suivra d'autres régions ciblées selon le chronogramme.

Clément Noumsi

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Réaction

Robert Roger Ngangue, coordonnateur général du mouvement "Give Peace a Chance"

« En tant que conflctologue et spécialiste des conflits qui a vécu et travaillé pendant plus d'un quart de siècle dans des zones en guerre à travers le monde, et avec mon retour au Cameroun depuis peu, j'observe avec beaucoup de regrets de nombreuses dérives et des appels à la violence. Fort de mon expérience sous d'autres cieux à travers des conflits, je ne saurais être indifférent face à cette situation et d'engager les compatriotes pour les sensibiliser sur le fait qu'on peut comprendre la colère, l'indignation, les frustrations mais que la violence et la guerre ne sont pas les ultimes recours pour gérer les différends. En réalité, sur le plan conceptuel et doctrinal, l'initiative est adossée sur le principe de la non violence qui a été propulsé par les Gandhi, Martin Luther king, Mandela. A la base, la non violence est une sorte de révolte mais qui refuse la violence peu importe d'où elle vient mais d'encenser plutôt le dialogue comme moyen pacifique de régler les différends. Notre initiative est sociale et citoyenne ».

Propos recueillis par CN