Le Port Autonome de Douala et MIRA S.A scellent un partenariat stratégique pour la modernisation du terminal de Bonabéri.
- Clément Noumsi
- 5 nov.
- 2 min de lecture

C’est dans la salle de conférence du 7ème étage de l’immeuble siège du Port Autonome de Douala (PAD) qu’a été signée, le mardi 04 novembre 2025, la Convention de Partenariat entre le PAD et la société MIRA S.A. Cet accord marque une étape déterminante dans le vaste programme de modernisation et d’expansion du port de Douala-Bonabéri, principal poumon économique du Cameroun.
Un partenariat né d’une initiative privée
L’histoire de cette collaboration remonte à mars 2024, lorsque MIRA S.A, entreprise basée à Douala, a manifesté son intérêt pour accompagner le PAD dans ses projets de développement. Un Mémorandum d’Entente avait alors été signé le 17 mai 2024, ouvrant la voie à des études techniques approfondies.
Après une évaluation concluante de l’Étude Avant-Projet Sommaire (APS), les deux parties ont décidé de concrétiser leur coopération à travers la présente Convention de Partenariat, dont la signature symbolise le passage à la phase de réalisation.
Un projet intégré de grande envergure
La convention porte sur un plan d’investissement ambitieux visant à transformer durablement la zone portuaire de Douala-Bonabéri.
Parmi les principales composantes du projet figurent : La construction d’un quai de 1 500 mètres linéaires (ML), répartis en trois quais spécialisés de 500 ML chacun : un dédié au ciment, un au butane et un troisième à vocation polyvalente ; Un quai de plaisance de 300 ML, pour l’aménagement d’une marina moderne ; La construction d’une voie de contournement de 3 km, destinée à fluidifier la circulation des marchandises ; Le dragage de la zone de quai, afin de maintenir un tirant d’eau de 7 mètres et faciliter l’accès des grands navires ; L’aménagement d’une Zone d’Activités Portuaires de 41 hectares, comprenant une zone logistique (15 ha), une zone industrialo-portuaire (29 ha) et un espace de plaisance (2,5 ha).
Ce projet intègre également l’activité innovante de ship-to-ship, consistant à transférer directement les cargaisons d’un navire à un autre, une première dans la région.
Une structuration financière solide
Le coût global du projet est estimé à 773,8 milliards de FCFA, répartis entre : 560,6 milliards FCFA d’investissements fermes (72,45 %) pour les infrastructures principales et les équipements ; 213,1 milliards FCFA d’investissements additionnels (27,55 %) destinés à la voie de contournement, au prolongement du chemin de fer, au dragage d’entretien et à la construction de la marina.
La convention s’étend sur une durée de 30 ans, avec un Taux de Rentabilité Interne (TRI) de 13,6 %, traduisant la viabilité économique du partenariat.
Des retombées socio-économiques majeures
Au-delà des infrastructures, le projet revêt une dimension sociale et économique stratégique. Sa mise en œuvre devrait générer près de 2 000 emplois directs et indirects, contribuant ainsi à la politique nationale de promotion de l’emploi et d’insertion professionnelle. Le partenariat PAD–MIRA S.A s’inscrit dans la vision gouvernementale de dynamisation du secteur portuaire et de renforcement de la compétitivité logistique du Cameroun dans le Golfe de Guinée.
Vers un port plus moderne et compétitif
En scellant cette convention, les deux institutions s’engagent à transformer durablement le visage du port de Douala-Bonabéri. La signature de ce jour ouvre la voie au bouclage financier et aux démarches techniques nécessaires pour le lancement effectif des travaux. Le Port Autonome de Douala confirme ainsi son rôle de catalyseur du développement national, tandis que MIRA S.A affirme sa place.
Clément Noumsi








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